La surestimation de soi
Les deux messages précédents de ce blog portaient sur notre tolérance au risque (profil de risque) et la volonté de mettre notre santé en danger pour préserver notre environnement (instinct systémique). Ce message concerne le mécanisme psychologique qui rend cela possible, à savoir la surestimation de soi. C’est précisément parce que nous nous attribuons un peu plus de compétences que nous n’en avons réellement, que nous osons et accomplissons davantage. Une plus grande probabilité d’erreurs est le prix que nous payons pour cela.
Chez qui se manifeste la surestimation de soi ?
Lors de mes présentations, une question favorite est la suivante : comparez-vous en tant qu’usager de la route sûr aux autres sur une échelle de 0 à 100. Statistiquement, toutes les réponses devraient aboutir à une répartition égale des scores sur toute l’échelle. Cependant, la réalité est différente. Dans presque tous les groupes, il y a un pic autour de 75 points. En d’autres termes, la personne moyenne se surestime plus que la moyenne en ce qui concerne son comportement sûr sur la route. Chez de nombreuses personnes, nous pouvons parler de surestimation de soi.
Utilité
Une image de soi réaliste, une évaluation correcte de ses propres capacités, aide à faire ce que l’on peut et à éviter ce qui peut mettre en danger. Avec une surestimation de soi, nous faisons parfois des choses qui dépassent parfois nos capacités et qui peuvent mal tourner. Cela soulève une question cruciale : pourquoi l’évolution, avec sa survie des plus aptes, a-t-elle conduit à un être humain qui se surestime ?
Chances de survie
Il y a 20 000 ans, dans la savane africaine, les chances de survie étaient considérablement plus élevées pour les ancêtres qui osaient davantage. Dans la chasse, il était utile de faire preuve d’audace. Ils rentraient ainsi chez eux avec plus de butin, même s’ils se faisaient parfois mordre. Dans la lutte contre d’autres tribus, montrer de la faiblesse et douter de sa propre force n’était certainement pas un avantage. Avec la bonne dose d’audace, vous pouviez souvent maintenir les autres à distance.
Le monde d’autrefois et d’aujourd’hui
Le monde change cependant très rapidement, tandis que nos gènes mutent lentement. Les forces physiques sont bien plus grandes et les substances avec lesquelles nous travaillons sont beaucoup plus toxiques. La morsure d’autrefois signifie aujourd’hui très souvent la fin de la vie. De plus, nos normes ont beaucoup évolué. La société n’accepte plus d’accidents du tout au travail, même s’ils sont mineurs. Nous croyons donc que travailler sans incident est la clé, et cela implique une évaluation réaliste de soi.
Première et deuxième nature
La surestimation de soi fait partie de notre première nature et était autrefois utile. Dans le monde d’aujourd’hui, les notions de sécurité exigent donc une adaptation, une deuxième nature, qui adoucit les aspects les plus tranchants de la première. Le courage, l’audace et l’engagement sont bons et même souhaitables, mais ils doivent se situer dans le cadre de risques maîtrisables. Cela nécessite de l’autodiscipline.
Ambivalence
Du point de vue de la sécurité, une deuxième nature est souhaitable, mais elle diminue l’un des mérites de la première nature. Des études montrent qu’aujourd’hui encore, la surestimation de soi conduit à une production plus élevée, bien qu’avec un taux d’erreur plus élevé. Étant donné que la production et le profit sont étroitement liés, chaque gestion est confrontée à la tentation de laisser libre cours à notre première nature et de prendre plus de risques au détriment des incidents potentiels.
C’est en nous
Nous vivons à une époque où la technologie et les systèmes sont généralement en bon état. La plupart des gains en matière de sécurité peuvent donc être réalisés en influençant le comportement humain. Pour les employés, cela signifie la manière dont ils tempèrent leur image de soi et la discipline avec laquelle ils accomplissent leur travail. Pour la direction, cela signifie la manière dont ils résistent aux tentations du succès à court terme et maintiennent les normes de sécurité. L’amélioration de la sécurité réside principalement en nous. C’est le défi de notre époque. »
Cet article a été traduit avec ChatGPT.